Exposition Blachon Père & Fils à Hossegor

Il y a quelques jours, nous avons eu le plaisir de réaliser le portrait « Puissance 15 » d’Antoine Blachon (retrouvez le ici), graphiste et artiste peintre originaire de Paris, et maintenant installé depuis une quinzaine d’années sur la Côte Sud des Landes, à quelques kilomètres de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Une exposition « BLACHON PERE & FILS » réunira, du 13 décembre au 4 janvier prochains, au Sporting-Casino d’Hossegor, les œuvres mêlées d’Antoine et de son père, Roger Blachon, disparu en 2008.

Puissance 15 vous invite à aller en cette fin d’année à la rencontre de deux univers différents, qui se rejoindront pour la première fois en un même lieu d’exposition… Pour le plus grand plaisir de celles et ceux, nombreux, qui viendront à Hossegor les contempler.

Roger Blachon

Roger Blachon, le dessinateur historique de l’Équipe Magazine – pour lequel il a fourni pendant vingt ans un dessin chaque samedi – est également auteur de nombreux albums. La médiathèque lui rend hommage à travers une exposition de dessins originaux et une présentation de ses nombreux albums.

Artiste aux multiples talents, sportif (joueur de rugby, capitaine, puis président du Paris Université Club), auteur de BD et de livres pour enfants, il a été professeur d’arts plastiques, puis illustrateur, affichiste, et dessinateur humoristique ; il a griffé de son crayon les pages de nombreux hebdomadaires, (Lui, Notre Temps, Okapi, Le Nouvel Observateur, l’Equipe Magazine etc.), ensoleillant de son humour acidulé les textes les plus divers.

Membre des HA ! (Humoristes Associés) collectif de dessinateurs d’humour qui s’auto éditent (le Vin, la Table, la Mer, le Ski, les 7 Pêchés Capitaux), il a réalisé ou illustré de nombreux albums :

LES OISEAUX ORDINAIRES, LA MONTAGNE, DESSINS SPORTIFS de l’Equipe (Glénat)
LE TENNIS (Albin Michel) LES MALMENES (Stock)
RUGBY D’AVANT et RUGBY D’APRES, ENFIN SEULS (Cherche Midi)
LE CHIEN QUI SAVAIT TOUT FAIRE (Panama)
LE JAZZ avec Bridenne et Samson (La Boutique Edition)
BESTIAIRES de et avec Jean Pierre RIVES (Anne Carrière), etc.

Il a aussi publié de nombreux ouvrages dont les dessins côtoient l’écriture des plus grands (Raymond Queneau, James Joyce, Daniel Boulanger, Georges Brassens, Antoine Blondin, Daniel Herrero, etc…) chez (Gallimard, Plon, et Denoël entre autres).

Roger Blachon était un être tout en nuances et c’est Antoine Blondin qui en a fait le portrait le plus authentique dans sa préface de SPORT, dont nous vous livrons ici un extrait :

« Libre comme le vent et comme l’esprit, Roger Blachon, voici une vingtaine d’années apparaît dans la rue de Paris. Son image longue et souriante, surgie de la Drôme, respire un goût foncier de l’amitié. L’humour, où il abrite ses pudeurs les plus délicates et ses audaces de bon aloi, colore ses armoiries qui conquièrent ceux qui l’approchent. Beaucoup ignorent combien ses débuts sont cascadeurs sous le ciel de la capitale. Son regard affectueux escamote les obstacles. On sait qu’il est professeur de dessin, certes, mais à peine quelques jours par semaine, aussi loin qu’à Chartres. Le plus souvent on ignore sa maison pour le confiner dans l’équipe du rugby du PUC où il s’avère un « troisième ligne » débordant de talent et de rugosité… jusqu’au moment où il en devient le capitaine.

Le rugby n’est pas un jeu de société, il est le jeu d’une société. Certains experts prétendent même qu’un joueur, ça n’existe pas : on ne connaît que des clans, des bandes, qui se refusent même de faire « bande à part »… ».

Antoine Blachon

Après des études d’art, il travaille dans l’industrie du cinéma, en tant qu’assistant décorateur jusqu’en 1999 où il décide de se consacrer à plein temps au graphisme et à la peinture.

En 1998, il commence à peindre, et en 2001, organise une première exposition à Hossegor. Depuis, il expose régulièrement à la fois dans des lieux de vie et des galeries, (Paris, Biarritz, Anglet, Dax, Vic-Fezensac, Hossegor, etc.).

En 2009, il participe au concours de l’affiche des Fêtes de Bayonne et propose un tableau très moderne et graphique de l’événement. Sur les 270 participants, il fait partie des 5 artistes sélectionnés par un jury de professionnels. Le travail des finalistes est alors soumis au vote du public, qui choisit une représentation plus traditionnelle et figurative.

Alors qu’il utilise la toile et les acryliques les premières années, Antoine trouve très vite un support atypique qui deviendra sa signature : le bois et plus particulièrement les planches de palette et autres palissades. La forme et les assemblages sont le point de départ de chaque pièce, vient ensuite le travail des couleurs et les effets de volume. Le travail sur les couleurs évolue aussi au fil des années. Après les couleurs primaires (bleu, rouge, jaune, et blanc en contraste) des premières années, Antoine développe une palette de couleurs plus élaborée, jusqu’à utiliser des fluos sur certaines pièces récentes.

Antoine ne revendique aucun sujet de prédilection, même si à son installation dans le Sud Ouest, l’univers de la tauromachie a été une source d’inspiration, en particulier le contraste entre les couleurs vives et contrastées que l’on peut retrouver dans une arène et une certaine violence des couleurs liée au combat s’y déroulant. Plus généralement, il puise son inspiration dans tous les univers qui le passionnent, le sport (rugby, baseball, motocross), les voyages, l’histoire, la cuisine, et l’art. Sa passion pour l’aviation se retrouve aussi régulièrement dans ses toiles au travers d’emprunts à la couleur, l’imagerie et la géométrie des peintures de carlingue.