Jeudi - 25 Avril 2024

Saint Vincent de Tyrosse // Histoire


D’origine ibère ou ligure, Tyrosse fut dès avant Jésus-Christ, comme en témoignent les nombreux « tumuli » (mottes funéraires), le lieu d’une importante activité pastorale. Les légions romaines y installèrent un camp de repos, tandis qu’au Moyen-Age y défilent les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Son nom, « Tirosse » à l’époque, apparaît pour la première fois dans un document de l’an 843

qui annonce le mariage du Vicomte Fortaner de Maremne avec Miramonde de Louvignier. Plus tard, le nom de « Sancto Vicentio » se trouve inscrit dans les Rôles Gascons en 1242. Dès le Moyen Age, de petites seigneuries se sont constituées, avec à leur tête une maison noble plus ou moins importante.

Ces domaines, appelés « caveries » dans la région, se sont pour certains beaucoup étendus par l’achat successif de terres. La plus importante caverie de Maremne, au lieu-dit Northon, se situait sur la paroisse de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Ainsi, fleuron de la Vicomté de Maremne qui appartint à l’illustre famille d’Albret, Saint-Vincent-de-Tyrosse joua un rôle essentiel dans la lutte qui opposa pendant plusieurs siècles Anglais et Français.

Du fait de sa situation de point de rencontre entre la route des “Grandes Landes” venant de Paris et Bordeaux, et celle de la route des “Petites Landes” venant de Toulouse, Tartas et Dax, elle eut une importance économique suffisamment grande pour que Louis XII y fasse ouvrir les premières postes royales en 1511. Par la suite, les armées royales et impériales qui se portaient au-devant des espagnols purent apprécier sa tradition d’accueil et d’hospitalité.

Le XIXe siècle a été décisif pour le développement de la commune, qui ne comptait en 1836 que 637 habitants. L’ouverture de la ligne ferroviaire Paris-Bayonne en 1854 accroît rapidement son rôle économique, d’autant que s’implante en 1862, la première usine de fabrication de chaussures, augurant une activité qui deviendra le fleuron industriel de la ville.

La vocation de Tyrosse est alors scellée pour de nombreuses années: elle devient un centre commercial et industriel au cœur de son territoire. On sait qu’une petite industrie de traitement de la gemme a également existé au 19e siècle, et le cadastre du début du même siècle mentionne une “usine de résine” près du bourg.

Au cours de la première moitié du XXe siècle, la ville s’est affirmée comme chef-lieu de canton, en s’appuyant sur son rôle de carrefour des grands axes de communication et des routes secondaires reliant les communes du Marensin à celles de Chalosse et du Pays Basque.


ICO-wikipedia Sources Wikipédia / Photo Wikimedia par Traumrune

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