Vendredi - 19 Avril 2024

Zouheir Lamsika / 2ème ou 3ème ligne au Rennes Etudiants Club


Si vous trouvez de grandes similitudes entre ces 2 rugbymen, ne soyez pas étonnés… A gauche je vous présente le papa, Zouheir, et à droite le fiston, Zyan, tous les 2 adeptes de la « REC Attitude », celle qui privilégie l’attaque…

C’est que dans le berceau Casablancais de la famille Lamsika, on ne plaisante pas avec le Rugby, tout le monde y joue de par le monde depuis des générations, et voilà maintenant un bon bout de temps que Zouheir fait le bonheur du Rennes Etudiants Club. S’il se met tous les dimanches en mode « attaque » avec ses potes du REC pour porter haut les couleurs du club breton, c’est en mode « défense » qu’il passe la semaine chez TEVALIS, la société qu’il a créée… Et comme il maîtrise parfaitement l’attaque, c’est avec brio qu’il sait défendre les intérêts de ses clients… Merci Zouheir !

 

Envoyez un message à Zouheir Lamsika

 

Bonjour Zouheir, dans quelles circonstances le rugby a-t-il apparu dans ta vie ?

frères ZouheirC’était au Maroc, à Casablanca, et en fait je suis né dans le rugby… Mon père et mon oncle jouaient tous les 2 au Racing Universitaire Casablancais (RUC), dont ils étaient Président et Vice-président. En réalité, dans la famille Lamsika, il était impossible d’échapper au rugby, et tout le monde, les frères, les cousins, jouaient… Tous, sauf la maman ! J’ai donc commencé depuis les tribunes à voir jouer mon père et mes grands frères, et un jour j’y suis allé moi aussi, j’avais 5 ans.

 

(Sur la photo ci-contre, Zouheir, au premier plan à droite, pose avec ses frères… le ballon de rugby est bien là!)

 


Casablanca, Maroc


 

A partir de là, quel a été ton parcours, ballon en main ?

logo ruc

Zouheir est parti du RUC…

J’ai suivi l’école de rugby du RUC jusqu’à 12 ans, avant d’aller me frotter à d’autres sports (tennis, hand, basket). Quelques années plus tard, au lycée, mon prof de sport était l’entraîneur des Juniors du RUC et il m’a dit une chose simple : « Soit tu rejoues au rugby, et tu auras 20/20, soit… Tu rejoues au rugby ! »… Et bien sûr, bien qu’encore cadet, j’ai rejoint les Juniors du RUC, avec qui, au poste de 3ème ligne centre, j’ai été Champion du Maroc et Vainqueur de la Coupe du Trône… C’est là que le rugby a vraiment démarré pour moi.

J’ai eu une première sélection dans l’équipe nationale du Maroc en 1997, à l’occasion du Championnat FIRA / IRB des -19 ans qui se déroulait en Argentine (Groupe A) et au Chili (Groupe B). On faisait partie du Groupe B et on a fini 6ème sur 15 nations engagées dans ce groupe. Au total, je ferai 3 Championnats du Monde Juniors FIRA / IRB.

Suite à une grave fracture à 19 ans, et après avoir hésité à rejoindre un de mes frères qui jouait à XIII en Australie, j’ai voulu privilégier mes études, dans un premier temps en Espagne. Mais rattrapé une nouvelle fois par le rugby, j’arrive en France et, à 21 ans, je signe pour une saison aux Spacer’s (actuel Toulouse Olympique XIII).

logo rec

… Pour arriver au REC !

J’ai eu par la suite le choix à faire entre, soit continuer mes études, soit vivre du rugby… J’ai choisi la première solution, qui était plus raisonnable, et c’est ainsi qu’en 2003, je suis parti pour Rennes, où j’ai signé au REC (Rennes Etudiants Club), club « étudiant » par essence qui jouait en Fédérale 2, et à qui je suis depuis toujours resté fidèle.

 

 

Parmi tous les bons moments que tu as vécus sur les terrains de rugby, si tu devais nous en faire partager 3, qui t’ont particulièrement marqué, ce serait lesquels ?

Casablanca

Casablanca

Le premier « bon moment » qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est d’avoir pu jouer mon dernier match au Maroc, au RUC, à Casablanca, avec mes frères et mes cousins tous titulaires : au total, ça faisait 6 Lamsika dans l’équipe… Ca c’est d’ailleurs terminé en bagarre générale, et comme je quittais le Maroc, on m’a tout collé sur le dos !

Le second moment se passe en 1997, au Chili, lors du Championnat du Monde FIRA / IRB Juniors… Le match de maintien en Groupe B, contre la Belgique, un match très important et d’une très grande intensité qui envoyait le perdant en Groupe C… Et on a gagné !

Zouheir à l’attaque avec le REC !

Le troisième « bon moment », ce sera, en définitive, toutes les bonnes saisons que j’ai passées au Rennes Etudiants Club depuis 12 ans… J’ai tout connu dans cette aventure avec le REC, entre la Fédérale 3 et la Fédérale 2 : des phases finales (dont une ½ finale de Fédérale 3), des matchs de maintien, des montées, des descentes,… . Cette dernière saison, on est d’ailleurs allé en ¼ de finale de Fédérale 3, où on s’est incliné contre Chartres, le futur Champion de France.

 

 

Tu es un joueur emblématique du Rennes Etudiants Club… Peux-tu nous présenter le club dans ses grandes lignes, et nous dire ce qui fait sa spécificité ?

Je crois que ce club est assez atypique et qu’on ne le retrouve nulle part ailleurs… C’est d’ailleurs ce qui fait tout son charme ! Beaucoup de nos joueurs sont (ou étaient !) au départ des jeunes qui arrivent à Rennes pour faire leurs études supérieures, et qui, une fois qu’ils ont signé au REC, la plupart du temps n’en repartent plus, même lorsqu’ils ont terminé leurs études et qu’ils travaillent… Ils restent parce qu’en fait ils sont séduits par la « REC Attitude », un état d’esprit dans lequel on apprécie vraiment de jouer les uns avec les autres… On est là pour passer de bons moments ensemble.

Equipe REC

Tous pour la “REC Attitude” ! A vous de retrouver Zouheir au milieu (accroupi, un peu sur la droite…) de cette joyeuse bande.

Depuis le temps que je suis là, j’ai vu pas mal de générations passer, mais j’ai l’impression que c’est toujours la même histoire qui se rejoue au final… On est tous pris dans les filets de la « REC Attitude », c’est de l’ordre du culturel chez nous, et c’est très indéniablement lié au « E » (Etudiants) du « REC ».

Zouheir au soutien

Alors on peut considérer que cet état d’esprit est un énorme avantage pour les joueurs, mais, d’un autre côté, il faut aussi considérer qu’on a sans doute atteint nos limites en termes de niveau de jeu dans cette configuration estudiantine si on veut être compétitifs à un niveau supérieur… C’est toujours la quadrature du cercle, à laquelle d’ailleurs beaucoup de clubs sont confrontés. En tout cas, ce qui est sûr, et je le constate sur le terrain depuis que je le pratique, c’est que le professionnalisme a vraiment tiré toutes les catégories vers le haut, et jouer les premiers rôles en Fédérale 2 est de plus en plus compliqué.

 

Tu es joueur de rugby et… Créateur d’entreprise. Quelle est « l’histoire » de TEVALIS, et sur quels marchés cette société est-elle positionnée ?

Je suis donc arrivé à Rennes pour mes études, dans le domaine de l’ingénierie électronique, que j’ai complété par la suite par un Master en Marketing, afin d’avoir une double compétence, à la fois technique et commerciale.

logo tevalisJ’ai créé TEVALIS en 2009 avec Nicolas Jolivet, un ancien athlète de haut niveau, perchiste… Cette idée nous trottait dans la tête depuis un petit moment, et on a décidé d’unir nos forces pour créer une entreprise, et rapidement, 2 autres associés nous ont rejoints. Nous sommes aujourd’hui un effectif de 10 personnes.

TEVALIS développe deux activités : la Validation logicielle et la Sécurité, avec le projet InfraSec.

Zouheir mode Tevalis

Zouheir en mode “défense” contre l’attaquant chez TEVALIS…

InfraSec est l’association d’une méthodologie de renseignement et d’un outil de modélisation et de calcul. La méthodologie d’audit permet de collecter les informations sur l’infrastructure qui sont ensuite intégrées dans notre outil InfraSec pour la modéliser avec toutes ses composantes (humaine, matérielle, environnementale,…). On obtient ainsi une cartographie de l’infrastructure et, suite à des calculs algorithmiques, les chemins d’attaque les plus courts, en termes de coût et de temps, pour atteindre les éléments vitaux de celle-ci.

Notre innovation repose sur les principes suivants :

  • Utilisation d’une nouvelle définition de l’infrastructure critique, l’idée étant de ne pas limiter l’examen de la cible aux seuls domaines informatiques, physiques et organisationnels, mais à toutes les composantes, internes et externes, d’une infrastructure.
  • Analyse de l’entreprise en la considérant comme une cible, en se posant la question : « Comment un attaquant s’y prendrait-il pour nuire efficacement à la société cible, ses actifs ou ses dirigeants ? »
  • Utilisation d’une application innovante de modélisation des chemins d’attaque.

 

Synoptique des 3 étapes de la solution InfraSec portée par TEVALIS

InfraSec s’adresse à tout type d’entreprise, de la PME jusqu’à la multinationale. Nos cibles prioritaires sont cependant les grands groupes, les OIV (Organismes d’Importance Vitale, comme EDF par exemple), le secteur de la Défense.

Nous abordons actuellement un nouveau stade de développement de TEVALIS et sommes prêts à ouvrir notre capital à des investisseurs potentiels.


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Site Internet de TEVALIS


 

Tevalis est implantée à Rennes, pour quelles raisons, et quels sont selon toi les principaux facteurs d’attractivité du territoire ?

logo french techNous avons implanté TEVALIS à Rennes, car sur notre premier métier, celui de la Validation dans les secteurs Téléphonie mobile, Télévision Numérique et Multimedia, il y a ici énormément de compétences et de matière grise. Et dans notre second métier, celui de la Sécurité, nous bénéficions de la proximité de la DGA-MI (Direction Générale de l’Armement – Maîtrise de l’Information), basée près de Bruz, au bord du bassin Rennais.

Et puis Rennes est un territoire qui reste économiquement dynamique, très innovant… Notre métropole fait d’ailleurs partie des 9 françaises qui sont labellisées « French Tech »… Ca bouge bien côté « Nouvelles Technologies » ici.

logo cyberEnfin, le Pôle d’Excellence Cyber, créé en 2014, s’est implanté en Bretagne sous l’impulsion croisée du Ministère de le Défense et du Conseil Régional, pour répondre à la problématique de la Cyberdéfense… Compte tenu de notre métier, c’est un sacré effet d’aubaine pour TEVALIS, qui ne pouvait pas être mieux placée qu’ici !

 

Et plus généralement Zouheir, fait-il bon vivre à Rennes ? Quels sont les 2 ou 3 endroits de la ville que tu préfères, et si je viens te voir là-bas, où m’emmènes-tu boire un coup et dîner ?

J’habite Rennes depuis 12 ans, et j’adore cette ville, à la fois « grande » et « petite » en taille (n’oublie pas que j’ai grandi à Casablanca, qui compte 3,5 Millions d’habitants !). Les Bretons sont des gens sympas, et oui, il fait bon vivre ici !

Le Parc du Thabor, la verdure au centre de Rennes !

J’aime aller me balader du côté de la Place du Parlement et dans le Vieux Rennes, ainsi que dans le Parc du Thabor, non loin du centre. Il y a des parcs partout à Rennes, pour courir, c’est l’idéal.

Et quand tu viendras ici, on ira boire un coup au « Shamrock », un pub irlandais, le roi des cocktails de bières, où nous avons l’habitude de nous retrouver entre rugbymen… J’en profite pour saluer Gilles, le boss des lieux !

Et ensuite on ira manger à « L’Amiral», un restaurant tenu par Yves Pellan, Partenaire du REC, où j’aime aller déguster fruits de mer et poissons.

 

Tu as reçu le « ballon Puissance 15 » des mains de Daniel Martin, un ancien du REC… A qui le transmets-tu à ton tour ?

Je vais faire une longue passe, qui va traverser La Manche, à destination de mon frère Rachid, qui habite à Leeds où il est patron d’un restaurant. Il a joué en Australie et aura sûrement des trucs à te raconter sur « son » rugby.

Et je le transmets également avec beaucoup de plaisir à Sandrine Agricole, n°10 internationale du Stade Rennais !

 


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Site Internet du Rennes Etudiants Club


ICONE-CREDITSInterview : Frédéric Poulet
Photos : Photos de famille de Zouheir : ZL / Photo “rugby” du REC : site internet du Rennes Etudiants Club, Philippe Moulai / Vues Casablanca et Rennes : Fotolia

 


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