Jeudi - 28 Mars 2024

Florent Maleville / Manager Sportif du Rugby Club Massy Essonne


Quand il y a plus de 20 ans, ses pas croisèrent ceux d’Alain Gazon, qui à l’époque s’occupait du recrutement des jeunes talents pour le Rugby Club Massy, ce jeune judoka d’alors ne savait bien sûr pas la « belle histoire » qu’il allait vivre avec ce club pendant de longues années. Une histoire, d’ailleurs, qui est loin d’être terminée, même si « Nounours » (c’est ainsi qu’on l’appelle à Massy, depuis toujours et pour toujours) a raccroché les crampons depuis la saison dernière.

En effet, c’est désormais au poste de Manager Sportif, au sein du staff technique dirigé par Olivier Nier, que Florent Maleville continue d’apporter à « SON » club, celui qu’il n’a jamais quitté, son expérience et son expertise rugbystique. Une expérience et une expertise forgées tout au long de sa riche carrière de gladiateur, ponctuée de très nombreux exploits, et consacrée par un bel Oscar du MIDOL en 2012. Rencontre avec une des figures emblématiques du Rugby Club Massy Essonne, et gros clin d’œil vers tous ceux qui l’ont « fait » et « vu » pousser dans la maison « Bleue & Noire »… Merci Florent !

 

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ICO-ville-2 Côté Rugby


Bonjour Florent, tes premiers crampons, tu les as chaussés quand, et où ? Quel souvenir précis gardes-tu de ce moment là ?

Logo-massy-rugbyC’était un mercredi après-midi de septembre 93, j’avais à peine 10 ans. Et c’était à Massy, à la « prairie », juste derrière le stade. Mes 2 entraîneurs étaient Gilbert Chanaud et Stéphane Douchet, je me souviens les avoir rejoints sur le terrain après avoir été « équipé » de la tête aux pieds par Alain Gazon, qui était à l’époque chargé de la détection et du recrutement des jeunes pour le club.

En fait j’ai découvert le ballon ovale en primaire, en classes de CM1 et CM2, car il y avait un cycle rugby à l’école. C’est à partir de là que le club a commencé à me solliciter un peu, mais à l’époque je faisais du judo, et mes parents n’étaient pas forcément très chauds pour que j’attaque le rugby, notamment ma mère… Mais Alain Gazon, avec sa méthode « à l’usure », a fini par les persuader !

Et depuis ce 1er entraînement, j’ai toujours été fidèle au Rugby Club Massy Essonne, où j’ai gravi toutes les catégories au fil du temps, et réalisé toute ma carrière de rugbyman, à différents postes : talonneur, centre, 3e ligne aile, avant de me fixer en 3e ligne centre, en Crabos.

 

Alors justement, quels sont les bons moments passés avec le maillot « Bleu & Noir » sur les épaules, qui te reviennent là, juste maintenant ?

Florent Maleville touche JDLDes bons moments, il y a en tellement ! J’adorais l’atmosphère des tournois quand j’étais minot, ce sont vraiment des moments sympas, et en plus, compte tenu de nos performances, on croisait déjà à l’époque les meilleures équipes nationales. En minimes, j’ai eu la chance de terminer mon école de rugby par la plus belle des consécrations, en gagnant le Super Challenge, qui équivaut au titre national pour cette catégorie.

Ensuite il y a eu une finale du Championnat de France en Cadets, un titre de Champion de France Crabos, et puis en Seniors, j’ai eu le bonheur de connaître les montées successives, depuis la Fédérale 2 jusqu’à la PRO D2, qui plus est avec le grand honneur d’être capitaine.

Tu as reçu en novembre 2012 l’« Oscar Midi Olympique », tu en as retenu quoi ?

Pour moi, ça a bien sûr été un évènement important dans la « reconnaissance » de ma carrière. C’est un immense honneur qui m’a été rendu, dans un sport comme le rugby, collectif par essence et où l’on pourrait dire qu’il n’y a pas la place pour ça, parce que sans le club, sans mes potes, sans mes co-équipiers, je n’aurais jamais eu cette distinction. Oui,c’est un moment que j’ai vraiment beaucoup apprécié.


ICONE-VIDEOVideo humour Oscar Midi Olympique – Ovalie Communication


 

Aujourd’hui, tu es Manager Sportif du club, au sein de l’équipe technique emmenée par Olivier Nier. En quoi consiste ta mission ?

Dans les grandes lignes, c’est d’assurer la meilleure logistique possible (déplacements, hébergement, équipements, programmes d’entraînement, etc…), pour faire en sorte que tout l’aspect sportif puisse se dérouler sans encombres, et que les joueurs soient dans les meilleures dispositions pour se concentrer sur ce qu’ils ont à faire sur le terrain, que ce soit à l’entraînement ou en match.

Avec les récentes montées du club en PRO D2 et la professionnalisation qui va nécessairement de pair, nous avons une structure qui est en plein apprentissage. Le champ est très vaste et il y a énormément de choses à mettre en place. Pour moi qui ai longtemps été joueur, c’est une expérience qui me fait découvrir tout ce qui se passe dans les « coulisses » de l’accompagnement d’une équipe et d’individualités, chose dont on ne se rend pas forcément toujours compte quand on est joueur…

Pour toi, ce club de Massy, dont tu as été le capitaine emblématique, il représente quoi ? Et comment penses-tu qu’il soit perçu par les clubs avec lesquels vous bataillez ?

Florent Maleville Essai -JDL - VDEn fait, depuis que je suis entré dans ce club, il y a donc plus de 20 ans maintenant, j’ai toujours eu des challenges à relever, et j’y ai toujours trouvé mon compte sportivement parlant (sans parler de l’extraordinaire contexte humain qui règne ici)… C’est sans doute pour ça que je ne l’ai jamais quitté. Je ne me suis jamais ennuyé ici.

Vis-à-vis des autres clubs, je crois que notre image est en train de changer, tout doucement. Il y a bien sûr une image hyper forte, celle de club formateur, qui a alimenté pas mal de clubs pro. Notre défi aujourd’hui, au niveau auquel nous sommes, la PRO D2, c’est d’arriver à conserver notre « esprit » et ce que nous sommes arrivés à faire (en terme d’intégration, de social, etc…), de gagner, match après match, le respect de nos adversaires, et d’arriver à pérenniser notre position en réussissant à garder le plus longtemps possible les jeunes talents que nous formons.

 

Si je te dis « Rugby », quelle est la chose la plus importante que cela représente pour toi, comme ça, spontanément ?

Le rugby, pour moi, ça a toujours été un engagement collectif, un engagement solidaire, avec de vraies amitiés qui se créent. Aujourd’hui, si je fais le tour de mes amis, il est vrai que pour la plupart, ce sont des gens que j’ai croisés au rugby.

Au rugby, il se crée de « vraies » choses… On partage tellement, on a à cœur de relever tellement de défis ensemble que forcément, ça crée des liens.

Accolade Florent Maleville - Vincent D - Crédit JDL

 

Bon, Florent, pour terminer ce « Côté Rugby », voici maintenant une question un peu plus « personnelle » : Ici, dans la maison Bleue & Noire, tout le monde t’appelle « Nounours »… Tu peux nous dire pourquoi ?

Ca date de l’école de rugby, d’un de mes amis, qui trouvait que mon comportement était assez « Nounours », et peut-être qu’à l’époque j’étais un petit peu plus « rond » aussi… Et voilà, c’est resté, et je crois que ça le restera toujours, de manière très affective, c’est comme ça !

 


ICO-ville-2 Côté Ville


Où es-tu né, et où as-tu grandi ?

Je suis né à Châtenay-Malabry, tout près d’ici, mais j’ai grandi à Massy et j’y ai habité jusqu’à 23 ans.

Tu connais bien Massy et la Région Parisienne… Qu’est-ce que tu y apprécies particulièrement ?

Il est clair que dans l’imaginaire de beaucoup de personnes, sur le papier, c’est peut être une région qui ne fait pas rêver. Mais en fait, dans la « vraie vie », c’est un lieu qui ne manque ni d’atouts, ni d’intérêt lorsqu’on y vit.

Il y a ici plein de gens différents, de nombreuses communautés qui partagent pas mal de choses, et s’enrichissent mutuellement. Le territoire n’est pas enclavé, tout est accessible, et puis il y a la très grande proximité de Paris.

Massy est une ville qui bouge, qui vit, il y a une vraie volonté de la dynamiser et de ne pas en faire une « cité-dortoir » de la capitale, ce qu’elle n’est pas du tout. Son développement économique est spectaculaire, il suffit d’aller dans le quartier de Massy Palaiseau, il y a sans arrêt de nouveaux bâtiments qui poussent.

Y-a-t-il d’autres régions de France ou du monde que tu apprécies aussi ?

Valise Afrique du SudJe n’ai pas l’âme d’un globe-trotter acharné, mais il y a pas mal de pays (des pays de rugby d’ailleurs…) que j’aimerais aller visiter, comme l’Afrique du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande. Un jour, quand j’aurai le temps…

Côté France, j’aime beaucoup le Sud-Ouest, car c’est là que j’ai passé la plupart de mes vacances.

A côté du Rugby, exerces-tu une autre activité professionnelle ?

Je suis Responsable Animation Services Clients, chez Innovation Group, une entreprise de services dans le secteur Assurances, dont le métier est d’optimiser la chaine de gestion des sinistres automobiles, pour le compte de ses clients, qui sont des assureurs, des loueurs, des courtiers ou des flottes internationales.

Hormis ton travail et le rugby, quels sont tes principaux centres d’intérêt dans tes moments de loisirs ?

Le temps que je peux avoir, j’essaie de le consacrer essentiellement à ma famille et à mes amis.

Pour finir cet instant Florent, tu dois absolument m’indiquer une musique ou une chanson que tu aimes… Ce sera laquelle ?

Je n’ai pas préférence à proprement parler, je n’ai pas de CD que je mets en boucle… J’écoute tout type de musique, celles du moment, sur toutes les radios… de « Chante France » à « Skyrock » !


Radio Chante France : C’est ICI

Radio Skyrock : C’est LA


ICONE-WEB

Site Internet du Rugby Club Massy Essonne


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ICONE-CREDITSInterview : Frédéric Poulet
Photos Rugby : RCME – JDL / Portrait Florent : FP /


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