Jeudi - 25 Avril 2024

Fabien Gallion / Capitaine du Stade Marseillais Université Club


Les Dieux du Rugby durent attendre qu’il soit adolescent pour voir enfin ce garçon rejoindre le monde d’Ovalie. A vrai dire, ils n’étaient pas très inquiets car ils savaient qu’un jour il le ferait. Quand on est de Toulon et qu’on s’appelle Gallion, le rugby est inscrit dans vos gènes…

Et si Fabien n’est pas venu trop tôt au rugby, c’est sans doute pour mieux l’apprécier. Interpellé par l’immense dimension collective de ce sport, c’est chez les Cadets et les Juniors du RC Toulon qu’il fera ses premières armes, avant de porter le maillot de l’US Mourillon, et enfin, depuis 9 saisons maintenant, celui du Stade Marseillais Université Club, dont il est le capitaine. Rencontre avec un rugbyman qui a su faire la part entre sa passion ovale et son cursus professionnel… Et avec un Toulonnais toujours très attaché à sa rade natale, mais qui, au fil du temps, est aussi tombé sous le charme de la Cité Phocéenne… Merci Fabien !

 

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Bonjour Fabien, on sait bien sûr que tu es né dans une famille de rugbymen… Dans quelles circonstances as-tu toi-même fait tes grands débuts ?

panneau toulonJe suis né à Ollioules, et j’ai poussé à Toulon, dans une famille pour laquelle le rugby tient effectivement une grande place. Mais mon père, Jérôme, n’a pas voulu que je commence à jouer avant 13 ou 14 ans, et il en a été de même pour Olivier, mon frère aîné. Gamins, on a eu le choix de faire plein d’autres sports (foot, tennis, judo, …), mais on n’a pas eu le droit de faire tout de suite du rugby…

Peut-être notre père craignait-il pour nous des blessures, ou pensait-il que nous n’avions pas l’âge suffisant pour apprécier ce sport à sa juste valeur ?… Peut-être ne voulait-il pas qu’on se sente « obligés » de faire comme lui, pour lui faire plaisir, dans un sport exigeant qui l’a particulièrement comblé ? Je pense qu’en réalité il voulait que ce soit nous qui décidions, en toute connaissance de cause, si nous voulions jouer au rugby ou pas, le moment venu.

famille gallion frères soeur et papa

Années 80 : La famille Gallion est à l’attaque… de gauche à droite : Olivier, Jérôme, Marie et Fabien (Photo Var matin)

 

fabien au foot

1995 : Fabien au milieu de ses copains du foot à La Garde

Mais je n’ai pas du tout vécu cette « privation » de rugby comme une frustration, parce qu’on jouait sans arrêt à la maison avec mon frère (à qui j’en profite pour lancer un clin d’œil, ainsi qu’à Marie, notre sœur !) et qu’on a découvert plein d’autres choses que le rugby. Personnellement, je m’éclatais bien au foot… Je jouais à La Garde, un petit club à côté de Toulon avec comme entraîneurs les frères Cerli … Jusqu’au jour où Olivier s’est mis au rugby et a commencé à en parler de plus en plus à la maison et à faire l’éloge de la super ambiance qu’il partageait avec tous ses copains au RC Toulon… Sur ces entrefaits, j’arrive moi aussi au collège, je m’y fais de nouveaux amis, dont pas mal jouent au rugby, et pour eux aussi, d’après ce que j’entends, ce qu’ils vivent ensemble a l’air plutôt sympa, et ça donne envie…

C’est dans ce contexte qu’à l’adolescence, attiré par mon frère et par mes copains, je fais moi aussi ma grande entrée en Ovalie, en « Rouge & Noir », les couleurs du Rugby Club Toulonnais !

 

Quand tu étais « tout petit », ton papa était au somment du rugby français… Quels souvenirs as-tu de cette époque et de la façon dont le petit garçon que tu étais la vivait ?

frères gallion et papa

Fabien (à gauche), avec Jérôme et Olivier… (Photo Var matin)

Quand mon père a fini sa carrière, j’avais 7 ans, et les souvenirs « rugbystiques » que j’ai de lui à cette époque, curieusement, ce ne sont pas des souvenirs de « joueur » en action sur le terrain… Par contre j’ai beaucoup plus de souvenirs des « à-côtés » : les vestiaires, où j’étais subjugué par l’atmosphère et les odeurs du camphre ; les après-matchs, avec tout ce monde, ce bruit, et l’odeur des cigares; les déplacements en bus quand il nous emmenait ; la réception à la maison d’invités prestigieux, gloires du rugby d’alors, avec souvent des gabarits hors du commun et qui impressionnaient vraiment le gamin que j’étais…

En fait, si je n’ai pratiquement aucun souvenir de lui sur le terrain, la raison en est toute simple : A l’époque, les travées de Mayol formaient tout en bas une espèce d’aire de jeu où, pendant que se déroulaient les matchs, je retrouvais les nombreux autres gamins présents, pour faire notre match à nous… Du coup, on était trop occupés à jouer pour qu’on se soucie de ce qui se passait sur la pelouse… Contrairement aux milliers de personnes qui se trouvaient dans les tribunes, l’affiche du jour devenait rapidement assez anecdotique pour nous, car on avait d’autres chats à fouetter !

C’est en grandissant, plus tard, quand il ne jouait plus, que j’ai vraiment pris conscience de la formidable carrière de rugbyman que mon père a eue.


ICONE-VIDEOLégendes du RCT / Jérôme Gallion


 

Et donc, une fois engagé sur la « Nationale Rugby », quelle route as-tu suivie ?

logo rc toulonJe fais donc mes grands débuts officiels avec les Cadets du Rugby Club Toulonnais, entraînés par Nano Laugier, ancien joueur qui recèle une bonne partie de la « mémoire » du RCT, et Jean-Georges Frischknecht. Je me souviens qu’au premier entraînement, Nano me prend à part et me dit : « Il faut que je t’apprenne à plaquer »… Il m’a donné ce jour là un « cours particulier » qui m’a été extrêmement utile par la suite !

 

Et alors que pourtant je me régalais au foot, je suis très rapidement subjugué par l’immense dimension collective du rugby…

J’ai vraiment senti ça dès le premier entraînement, j’ai tout de suite été séduit par l’univers et l’état d’esprit du rugby, qui me faisait découvrir quelque chose qu’aucun autre sport ne m’avait montré jusque là. Je m’intègre assez rapidement dans cette équipe, et je me retrouve en n°10… Un pied gauche qui arrive du foot c’est en général assez prisé, et du coup, je suis désigné pour être buteur ! La première année, j’ai trouvé ça d’une facilité déconcertante… Les perches me semblaient très larges. Et puis, le temps passant, j’ai eu tendance à vivre un peu trop sur mes acquis, en négligeant l’entraînement régulier et particulier que nécessite la fonction de buteur… Finalement je voyais les poteaux se rapprocher de plus en plus l’un de l’autre… Et ça devenait de plus en plus difficile de faire passer le ballon au milieu!!

fabien juniors au rct

Fabien (1er à g) dans la ligne de ¾ des Juniors du RCT

A l’issue de mes années Juniors Crabos, au cours desquelles nous jouerons un 1/16ème de finale contre Perpignan la dernière saison, je décide de donner priorité à mon avenir professionnel… Je pars à Marseille, et j’arrête de jouer au rugby, pour me consacrer à mes études (pharmacie, puis optique).

Mais peu à peu, je reprends le chemin du terrain, et je fais 3 saisons à l’US Mourillon, un club de Toulon qui à l’époque évoluait en Honneur. Je logo mourillonm’entraînais la semaine avec la Fac à Marseille, et je jouais avec l’USM le dimanche… Je vivais 2 contextes « rugby » complètement différents entre la Fac et le club, et finalement c’était assez sympa.

Après l’obtention de ma Licence d’Optique, je rencontre Jean-Pierre Durbesson, alors Président du SMUC Rugby, qui me propose de venir jouer dans son club. On est en 2006, et à cette époque le SMUC évolue en Honneur et connaît un logo smuc rugbybeau cycle de « gagne ». Coaché par Pierre Pujo et Daniel Turino, l’effectif comptait pas mal de gars qui avaient
joué dans différents clubs à plus haut niveau, en Fédérale, et même en PRO D2. Du coup, on a une équipe assez performante, puisqu’on est invaincus à l’issue des phases préliminaires, et on ne perd qu’un seul match dans la saison… En 1/16ème de finale du Championnat de France, contre une équipe du Sud-ouest qui stoppe net notre magnifique parcours !

 

Comme je me suis tout de suite très bien senti au SMUC, j’y suis resté…

Et j’y effectue aujourd’hui ma 9ème saison, au poste de ¾ centre ou d’arrière. Depuis quelques années maintenant, l’entraînement des lignes arrières a été confié à Laurent Cadau, ex-Castrais qui jouait avec nous avant d’entraîner. Et c’est le Toulonnais Jean Ravanello qui a pris en charge nos avants depuis le début de saison, succédant en cela à Pedro Pérez.

Après avoir commencé en Honneur, j’ai connu avec le SMUC une saison de Fédérale 3, et nous évoluons actuellement en Promotion d’Honneur.

 

Si je te demande de nous faire partager quelques uns des très bons moments de ce parcours … Lesquels remontent le plus vite à la surface ?

fabien engage

Fabien à l’engagement…

Je te parlerai d’abord de ma dernière année Crabos au RC Toulon… C’est une année particulière pour moi, car je sais alors que je vais arrêter de jouer et quitter Toulon à l’issue de la saison pour aller suivre mes études. Je ressens beaucoup d’émotion à l’idée de quitter mes copains avec qui je jouais depuis 5 ans (Anthony Paoli, Yannick Hernandez, Mohamed Dridi, Guillaume Motteroz, Sébastien Alfonsi, Jonathan Vicente, Romain Bouteiller et tous les autres) et, au-delà, de quitter la grande famille du Rugby Club Toulonnais.

J’évoquerai ensuite un match en particulier, contre Aubenas… C’était en Juniors aussi, à Toulon donc, en lever de rideau d’un match de l’équipe 1ère… Stéphane Champ nous entraînait, épaulé par Laurent Fabien, et il avait prévu de me faire rentrer en 2ème mi-temps, au moment le plus « chaud » du match, car les tribunes étaient déjà pratiquement pleines, dans l’ambiance si particulière du Stade Mayol. Avant d’entrer sur la pelouse, Stéphane me prend à part et me fait un speech en me rappelant ce qu’est Toulon, ce que représente le rugby à Toulon, ce qu’a fait mon père pour le club, ce qu’a fait aussi Bertrand, mon oncle… Il me dit que mon nom serait annoncé au micro quand j’entrerai sur le terrain, que tout le monde m’attend et que je n’ai pas le droit de décevoir… Adolescent, ce sont des choses qui te marquent… Je ne me souviens pas très bien des premières minutes de jeu car j’étais dans un état second, mais je peux te dire que j’ai ressenti ce jour là une émotion exceptionnelle et que je me suis particulièrement défoncé !

fabien arrière relance

… Et Fabien à la récupération !

Je garde aussi un grand souvenir de ma première saison au SMUC, où je rejoignais une équipe composée de joueurs exceptionnels, comme les frères Fuentès, Julien Bujard, Emmanuel Donadio, David Pujo , Sébastien Balducchi, Antoine Sanguinetti, Stéphane Béraud , … Je me souviens de l’enthousiasme avec lequel j’allais à l’entraînement, de ces victoires qui se sont enchaînées tout au long de la saison… C’est un moment au cours duquel j’ai beaucoup appris au contact de mes coéquipiers… Devant on avait des « papas », et quand tu joues derrière et que tu as 20 ans, ça vaut de l’or !

 

Tu es Capitaine du SMUC Rugby… Peux-tu nous présenter rapidement ton club ?

Créée en 1923 comme d’ailleurs le SMUC (Stade Marseillais Université Club) Omnisports, la section rugby est donc une des disciplines « historiques » de l’association générale, fondée à l’époque par des profs d’éducation physique. Présidé par Jean Dami, notre club, avec ses 600 licenciés, est très axé sur la formation. Le niveau en Seniors a oscillé au fil du temps entre Fédérale 3 et Honneur ou Promotion d’Honneur. Nos couleurs sont le « Gris & Noir », communes à toutes les sections du SMUC, et nous jouons sur le Stade Jean Bouin de Marseille.

Equipe Seniors SMUC

Fabien (3ème debout en partant de la droite), en compagnie des Seniors du SMUC et de leur staff

 

smuc groupe avance

Le SMUC (et Fabien, tout à droite) à l’offensive !

Nous avons énormément de jeunes au sein de l’effectif Seniors, pour la plupart des étudiants (STAPS, osthéo, infirmiers, etc…), ce qui fait qu’on a une moyenne d’âge très jeune… Et c’est moi qui fais maintenant partie des « papas » ! Par contre on a un turn over assez important chaque année, entre les étudiants qui arrivent sur Marseille et ceux qui en repartent, et ça nous demande donc des efforts particuliers à chaque début de saison pour incorporer les nouveaux et reformer le groupe… Mais on y arrive car tous ces jeunes sont très motivés, plein de fougue et soucieux de bien faire !

ecole de rugby smuc

Le SMUC, c’est aussi une magnifique école de rugby.

Avec 450 jeunes, on a une école de rugby qui, managée par Damien Fournier, fonctionne extrêmement bien grâce à des éducateurs et un staff de dirigeants très impliqués… Je crois qu’on peut vraiment dire que nous sommes un club formateur. Le SMUC Rugby est également très impliqué dans le social, avec notamment des actions organisées dans les quartiers défavorisés… Et nous avons en particulier énormément de succès avec le rugby féminin dans ce domaine. Je salue au passage Yannick Roux, qui joue chez nous et qui est la cheville ouvrière de ces interventions en direction des quartiers.

 

Quelle a été ta formation, et quelle activité professionnelle exerces-tu ? Quelles en sont les principales particularités et quelles compétences particulières demandent ce métier ?

logo krysJ’ai une licence d’optique, et je suis donc… opticien ! Je travaille dans un magasin situé non loin du Stade Jean Bouin, et qui porte l’enseigne « Krys Optique Gautier Malmejac ».

J’aime beaucoup mon métier car c’est un métier de contact avec la clientèle, dans un secteur, le médical et paramédical, pour lequel j’ai toujours eu une attirance. Il me permet d’être multi-activités : une activité « classique » d’opticien conseil, dont la mission est de trouver la meilleure solution visuelle possible pour les gens, mais aussi une activité plus spécifique et plus technique dans le domaine des lentilles de contact.

A mon sens, le métier d’opticien recoupe différentes facettes qui font sa diversité et donc son intérêt : une facette technique très importante car la technologie évolue sans cesse, une facette manuelle, et une facette contact avec la clientèle… Bref, quand tu es opticien, tu ne t’ennuies jamais !

 

Juste une dernière question sur le rugby… Qu’est-ce que ce sport t’a apporté de plus fondamental ?

fabien gallion

Je crois que ce que le rugby m’a apporté de plus fondamental, c’est la construction de moi-même… La construction de moi au sein d’un groupe, et la construction de moi en tant qu’homme.

fabien en ronde joueurs smuc

Fabien (1er à g) avec ses coéquipiers du SMUC

Le rugby m’a également beaucoup apporté sur la connaissance de mon corps : comprendre que je peux encore aller plus loin, me faire mal physiquement, aller chercher mes propres limites et même les dépasser… Cet aspect des choses, c’est quand j’étais à Toulon que je l’ai surtout compris, grâce à Alain Vaillant, qui était notre préparateur physique. Il était très dur avec nous, et je me rappelle de ses séances du lundi soir qui étaient terribles… Mais c’est lui qui m’a appris que c’est le cerveau qui commande tout, et que quand il n’y plus de jambes, plus de jus, on continue quand même parce qu’il faut continuer, pour le groupe.

Concernant la notion de « groupe » justement, j’ai toujours été fasciné par la capacité du rugby à intégrer dans un même ensemble des personnalités, des physiques, des idéaux, des contextes sociaux tous différents les uns des autres, et d’en faire un groupe homogène et fraternel… Construire une entité, une équipe, à partir de gens qui sont tellement différents au départ… C’est exceptionnel, non ?

 

Tu habites Marseille… Quels sont les 3 endroits que tu aimes le plus dans la Cité Phocéenne et sa région, et que tu fais volontiers visiter à ceux qui te rendent visite ?

Vue Marseille depuis massi de Marseilleveyre - Wikipedia Emichou

Vue sur Marseille depuis le Massif de Marseilleveyre

J’adore les calanques du Massif de Marseilleveyre, qui est un site de randonnée et d’escalade très fréquenté offrant un panorama exceptionnel sur la rade de Marseille, les îles environnantes et les massifs voisins : massif de l’Étoile, massif du Garlaban, massif de la Sainte-Baume, massif de Saint-Cyr, etc… C’est un coin fabuleux, dans lequel je peux me retrouver et m’évader à moins de 10 minutes de chez moi en courant.

J’aime également faire découvrir Cassis (hors période « trop » touristique si possible !)… Profiter de la plage du Bestouan, une petite plage de galets super sympa… Avant d’aller se faire un petit restau sur le port !

J’habite Marseille depuis bientôt 14 ans et, globalement, je trouve que la ville s’est vraiment bonifiée ces dernières années avec, par exemple, la réalisation du MUCEM et son esplanade magnifique, l’aménagement du Fort Saint-Jean, du quartier de la Joliette… Je trouve que ce qui a été fait au niveau architectural est pas mal du tout.

 

Tu as réceptionné le ballon « Puissance 15 » suite à une chandelle tapée par Jean-Louis Moro, Président du SMUC Omnisports… Vers qui tapes-tu à suivre à ton tour ?

C’est avec grand plaisir que je réceptionne le ballon lancé par Jean-Louis, et je vais le transmettre à 2 personnes qui ont une fonction qui pour moi a toujours été extrêmement importante dans ma carrière de rugbyman, et pour laquelle j’ai un profond respect, celle d’entraîneur… Je vais donc faire une passe à Pierre Pujo, qui a été mon premier entraîneur quand je suis arrivé au SMUC, et qui aujourd’hui entraîne Berre… C’est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. Et la 2ème passe, je vais la faire à Laurent Cadau, qui est l’entraîneur des lignes arrières du SMUC… Laurent jouait avec nous avant qu’il ne passe entraîneur… Entraîner des gars avec qui tu as joué peut parfois être compliqué, mais lui a su le faire sans problème. J’aime sa vision du jeu et nous avons la chance qu’il nous fasse partager l’expérience qu’il a acquise par le passé, notamment à Castres.


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Site Internet du SMUC Rugby


ICONE-CREDITSInterview : Frédéric Poulet
Photos : Photo “portraits” de Fabien : FP / Autres photos “rugby” de Fabien : Archives Fabien: Var-Matin, Marina Ropero, Grégory Serre, Droits Réservés / Massif Marseilleveyre : Wikipedia – Emichou CC BY-SA 3.0

 


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Un commentaire
  1. Guigui de Tamaris

    06/12/2015 à 21:01

    Quelle sagesse…

    Répondre

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